Godzilla Star Wars Final Fantasy |
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Les premiers trucages au cinéma furent inventés par Georges Méliès (1861-1938) au début du siècle. Il découvre, par hasard, la possibilité de modifier le contenu d'une image,alors qu'il tourne en 1898 sur la place de l'Opéra. Sa caméra se bloque par suite d'un défilement défectueux de la pellicule. Une minute se passe avant qu'il puisse remettre en route le mécanisme. Il a la surprise, en regardant le film, de constater qu'à l'autobus visible sur la dernière image avant la panne s'est substitué un corbillard sur la première image après la reprise du tournage! Le procédé de transformation d'un personnage ou d'un objet par un autre était inventé. Méliès n'allait pas en rester là. Il s'aperçoit que en tournant plus vite la manivelle de la caméra, il obtient à la projection un effet de ralenti et qu'à l'inverse, en la tournant plus lentement, tout s' accélère à l'image. En tournant la manivelle à l'envers, il fait remonter un plongeur de la surface de l'eau jusqu'au tremplin. Il réalise la multiplication d'un personnage ou la séparation de la tête et du corps en impressionnant la pellicule morceau par morceau de façon que le même acteur puisse apparaître sur chacun d'entre eux ou que son corps soit " effacé " par un cache fixé sur l'objectif de la caméra. Les flous, les surimpressions et les autres déformations optiques de l'image découlent de ces découvertes et sont toujours utilisés, au même titre que le ralenti et l'accéléré. Les différentes utilisations des effets spéciaux Ce sont certainement
les plus rudimentaires et les plus faciles à réaliser. Ces techniques
sont: l'arrêt de camera ou substitution, la marche arrière, l'accéléré
et le ralenti (pour les effets d'explosion par exemple), le tournage "vue
par vue" (pour l'animation de personnage en pâte à modeler ou autre
monstre tel Godzilla en 1954). Eux aussi inventés par Georges
Méliès, ils consistent à substituer à l'environnement de la scène tournée
un nouvel environnement (ou décor) et ce, grâce à différentes techniques
(procédé Schuftan, pictographie, simplifilm, fond photographique, écrans
bleus). Création d'effets de décors: Quelques techniques 1) Transparence : devant un écran
transparent, sur la face postérieure duquel on projette un décor
animé, on filme 2) " Matte shot " :
le tournage de la scène d'action est réalisé sans
tenir compte du paysage. On filme ensuite en 3) Procédé du "
glass shot " : on ne construit dans les studios que la partie inférieure
du décor et l'on place entre la Effets spéciaux de laboratoire: Ce sont les plus utilisés aujourd'hui et les plus efficaces en terme d'illusion du réel. Ils sont nombreux et font souvent appel à l'ordinateur. Les effets spéciaux de laboratoire sont la truca et le banc-titre.La truca est une machine qui sert à tirer les films en réalisant un très grand nombre d'effets spéciaux: - D'abord la
plupart de ceux qui était obtenus autrefois à la caméra (accéléré et marche
arrière). Les trucages les plus courants obtenus à la truca sont surtout
les artifices de transition: Surimpression, fondu enchaîné, ouverture
en fondu, fermeture en fondu, ouverture ou fermeture en iris, volets... Le banc-titre: dans chaque laboratoire, une caméra travaille verticalement au dessus d'une table éclairée. Elle fonctionne comme un appareil photographique, vue par vue. C'est la technique de l'animation: titre, schéma, dessin animé, sont faits au banc-titre. Le banc-titre permet aussi de filmer tous les documents de petite taille (journaux, croquis, photos, peintures). Les films d'art sont entièrement faits au banc-titre. Exemple: les
giclées de sang À la fin des
années 1960, des techniques révolutionnaires sont mises
en œuvre pour réaliser les effets spéciaux de 2001, l'
Odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick. Pilotée
par ordinateur, la caméra échappe à la pesanteur
et filme des objets volants en se déplaçant à la
même vitesse qu'eux. C'est aussi grâce à l'assistance
d'un ordinateur que sont réalisés, sans qu'apparaisse le
moindre truquage, les combats dans l'espace de La Guerre des étoiles
(1977) de George Lucas, qui fut le premier à créer sa propre
entreprise d'effets spéciaux, Industrial Light and Magic (l'intitulé
de la raison sociale associe symboliquement magie et industrie). Les récents
développements de l'informatique, les images de synthèse,
la digitalisation, l'infographie, le traitement numérique bouleversent
encore, en lui ouvrant d'infinies perspectives, l'industrie des effets
spéciaux. Décors, véhicules spatiaux, animaux préhistoriques,
jouets, dans Tron (1982), Starfighter (1984), Terminator
II (James Cameron, 1991), Jurassic Park (Steven
Spielberg, 1993), Toy Story (1996), Final Fantasy (2001)
sont générés par images virtuelles. L'image d'un
être humain peut désormais être incrustée sur
une autre, telle celle du comédien Tom Hanks serrant la main, dans
Forrest Gump (Robert Zemeckis, 1994), des présidents Kennedy
et Nixon sans que la supercherie soit perceptible. Les effets spéciaux
sont entrés dans l'ère du numérique, qui autorise
la création par ordinateur d'images composites, l'effacement, l'adjonction,
la déformation, la création d'images
vectorielles et la transformation de personnages et d'objets. Les
CD-Rom interactifs, quant à eux, offrent au grand public la possibilité
de réaliser à domicile les effets spéciaux de son
choix.
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